Menelaos i Helena w Odysei

  • Janina Niemirska-Pliszczyńska

Abstrakt

MÉNÉLAS ET HELÈNE DANS L’ODYSSÉE. Essai de caractéristique

Le travail, comptant pages, se compose de 4 chapitres. Le premier est une Introduction, et il présente le but du présent article: celui de faire un „dessin caractérologique" des héros du poème. Le choix des personnages, qui doivent être analysés du point de vue esthétique, a été dicté par ce motif particulier que Ménélas et Hélène se caractérisent l’un l’autre. Dans l’analyse, on s’est fréquemment servi des remarques de l’écrivain byzantin Eustace, commentateur de l’Odyssée. Dans le deuxième chapitre sont analysées les mentions de l'Odyssée, concernant ces héros, qui ont fonction subordonnée à l’action du poème. Ainsi, Homère mentionne Ménélas dans le livre I (vers 93—94, 255—6), dans le livre II (v. 214, 327, 359), dans le livre XllI (v. 412), conformément aux exigences de la situation présentée par le poème c. à. d. à 1’ occasion du voyage de Téléma- que en Sparte, projeté ou se réalisant déjà. Dans le livre III, des passages plus étendus parlen de Ménélas, et préparent l’action du livre IV. Dans ce livre III, le récit de Nestor (v. 103—200, 254—328) nous informe sur la tragédie du frère de Ménélas, Agamemnon. Les livres suivants, sauf les livres IV et XV, présentent le courage de Ménélas qui accompagne toujours Ulysse (VIII 518, XIV 470); l’âme d’Agamemnon demande (XI 412) si Oreste habite chez Ménélas: de nouveau il y a mention, en rapport avec la situation d’Agamemnon; Téléma- que raconte,sa visite chez Ménélas (XVII 115—149), l’âme d’Agamemnon se souvient de son frère Ménélas (XXIV 115—116).

Hélène est mentionnée dans tous les livres, sauf les livres IV et XV, comme un symbole de l’adultère (XIV 68, XVII 118, XXII 227, XI 385-464). Seule Pénélope la juge moins sévèrement (XXIII 218—224), et cela est dû à sa situation particulière. Elle attribue la faute d’Hélène aux dieux, car elle croit que même Hélène d’Argos ne se rendrait pas coupable d’un amour adultère, si elle avait pu prévoir le retour peu glorieux au foyer (218—221). Pénélope a de la compassion pour cette femme que le sort a trompée. C’est pourquoi elle ne veut pas être trompée elle-même par le nouveau-venu, et elle ne le reconnait comme mari qu’après l’épreuve que nous savons (XXIII 177—204, 209—217).

III. Etude des personnages: Ménélas et Hélène d’après les livres IV et XV.

  1. Moyens de rendre vivants et réels les personnages de deux époux: Description des richesses de Ménélas, hospitalité de celuici (IV 31—32, 45, 71—72, 74, 160), serviabilité désintéressée et naïve envers Ulysse et ses compagnons (174—180, 97—99), orgueil causé par les richesses (IV 612). Vied’ Hélène dans une atmosphère de luxe et de plaisir (IV 121—122, 125, 133—134). Mise en scène soignée de l’entrée d’Hélène. Les noms des servantes Bervent à rendre pins vraisemblable le personnage d’Hélène.
  2. Dramatisation de la caractéristique des époux, qui se manifeste dan» l’émulation consistant à deviner plus vite et avec plus de justesse. Ainsi, Hélène est la première à reconnaître Télémaque (IV 140—144); elle affirme qu’elle avait été la seule personne qui reconnut Ulysse travesti en mendiant (IV 250). Hans le livre XV (99—110 125 — 130), elle fait la très juste proposition de donner, comme cadeau à Télémaque, un peplos, destiné à sa future épouse. Elle devine encore, avant Ménélas, la signification du présage (XV 160—178): 1’ aigle emportant une oie blanche. A table, elle est la première à pleurer le sort d’Ulysse (IV 184— 186); c’est elle encore qui entame la conversation sur Ulysse, en commençant par raconter les aventures de celui-ci à Troie. L’initiative d’Hélène, dans ses entretiens, a un caractère apologétique c. à. d. elle veut se défendre et faire oublier son passé.
  3. „Euphémisme moral" d’Hélène et de Ménélas. Dans son allocution (IV 235—264), Hélène rappelle les bonnes intentions qu’elle avait envers les Achéens, déjà au temps de son séjour à Troie; elle exprime son repentir et loue le mari, attribuant la faute à Aphrodite. A son tour, Ménélas dévoile la vraie conduite d’Hélène à Troie, mais en remerciement pour les louanges qu’Hélène lui avait adressées, il atténue l’accusation, en attribuant la faute à une divinité hostile aux Achéens et bienveillante pour les Troyens.
  4. Tableau vivant: Ménélas parmi les phoques. Description de la rencontre de Ménélas avec Protée, vieillard ayant le don de prophétie (IV 351—461). Ruse d’Eidothéa. Le tableau agit sur lîmagination par un choix de mots évoquant les impressions olfactives. Vient ensuite une description plastique du troupeau de phoques de Protée. Le séjour de Ménélas, humant de l’ambroisie, parmi les peaux des phoques fraîchement dépecés rend ce personnage un peu comique. Les mouvements des phoques sont très lents, ceux des hommes — rapides. Les personnage de Protée est, selon Eustace, un précurseur du personnage de comédie, Em- pouse (Eust. ad IV 418, 1503).
  5. Analyse de la comparaison qui décrit les rapports entre Ménélas et Ulysse (IV 335—340). Comparaison de la mort d’Agamemnon à celle d’un boeuf tué sur sa mangeoire (IV 536). Réaction de Ménélas contre cette comparaison faite par Protée. Comparaison de ton relevé, quand il s’agit d’Hélène: elle est comparée à Artemis au fuseau d’or (IV 122), la splendeur du peplos qu’elle fait est comparée à celle d’étoiles (XV 108).
  6. Le vocabulaire noble est employé dans les passages concernant Hélène (IV 569); nombreux sont les épithètes qui soulignent son charme et sa beauté (IV 184, 219, 305, XV 171, 106, 58, 123). Homère appelle Hélène aeiivôjç (XV 58), Hélène s’appelle, elle-même, aepvüç (XV 126). C’est Eustace qui analyse très bien ce passage (Eust. 1776, ad v. 126). IV. Voici les conclusions qui résultent de l’analyse esthétique des deux personnages: Hélène et Ménélas dans l’Odyssée.

Le caractère de Ménélas est peu cohérent. Celui-ci est moins intelligent qu’Hé- lène, naïf et vantard, âme candide et franche, pafrois au détriment de sa dignité royale, comme c’est le cas de la rencontre avec Protée. D’autre part brave guerrier (v. les épithètes se rapportant à sa bravoure: XV 52, 169, IV 156, 291, 316, XV 64, 87, 167, IV 24, IV, 2, 16, 23, 46, 217, XV 5, 141), bon frère (IV 91- 92, 514—537, 546—7), très hospitalier. Les contrastes de certains traits de caractère rendent le personnage un peu comique.

La silhouette d’Hélène est plus nette et plus homogène. Dame imposante et reine majestueuse, spirituelle et toujours dâplomb, fileuse habile, aimable pour les hôtes, elle fait l’apologie de sa propre personne. Les rapports entre les époux sont plutôt froids et sans confiance, bien que corrects et courtois. Malgré la sympathie d’Homère pour le personnage d’Hélène (Eust. 1776 ad IV 126), le foyer de celle-ci contraste, au point de vue moral, avec celui de Pénélope et d’A’réte. Pourquoi Homère a-t-il fait des portraits si détaillés de Ménélas et d’Hélène, dans les livres IV et XV? Le but de la composition est clair. Homère a présenté l’entourage du meilleur compagnon d’Ulysse, chez qui Télémaque est alla pour y obtenir des informations sur son père. Cette atmosphère d’admiration qu’il y trouve doit le pousser à agir contre les prétendants à la main de sa mère.

Opublikowane
2019-04-23
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