Ostatnie lata działań Juliana Goslara 1848-1852

Abstrakt

LES DERNIÈRES ANNÉES D'ACTIVITÉ DE JULIAN GOSLAR (1848—1852)

Julian Maciej Goslar, né en Galicie en 1820, et exécuté à Vienne, en 1852, en vertu d'une sentence du Tribunal Militaire de Justice Sommaire du 5 février de la même année pour activité dirigée contre l’Etat, — avait exercé une activité révolutionnaire en Galicie au cours des années 1845—1851. Goslar appartenait à la fraction des démocrates révolutionnaires de l’organisation clandestine polonaise préparant l’insurrection de 1846. Il était proche collaborateur d’Edward Dembowski, le plus éminent des chefs, et idéologue en même temps, du camp des démocrates révolutionnaires dans la conspiration de 1846; c’est de concert avec lui qu’il incitait à la révolte les paysans de la Galicie centrale et du sudouest (les districts de Rzeszów, de Sanok, de Nowy Targ), ainsi que la jeunesse radicale de Tarnów et de Lwów. Le plus important document de ses idées révolutionnaires, relatif à cette période, est sa proclamation aux paysans, datant du milieu de l’année 1845, dans laquelle il les engage non seulement à la lutte contre l’Autriche, mais aussi à une révolution agraire, c.-à-d. à la lutte pour leur affranchissement de leur servitude chez les nobles. Arrêté par les autorités autrichiennes en février 1846 (à Haczów, circonscription de Sanok), il fut condamné à 18 ans de prison et déporté à Spielberg près de Brno (Moravie). Relâché ensuite grâce à l’amnistie de 1848 — il fut actif à Vienne en qualité d’envoyé du Conseil National Central en Galicie, ayant pour tâche d'instruire les députés paysans à la Constituante autrichienne comment voter au cours des débats sur les problèmes agraires. Mais, outre ce rôle politique — Goslar prit part aussi à la révolution d’octobre 1848, en défendant Vienne (aux côtés, paraît-il, du général J. Bern) contre les troupes impériales. Il fut condamné pour cela de nouveau à 5 ans cie prison très sévère à Kufstein sur Inn Grâce à une nouvelle amnistie, il quitta la forteresse après quelqes mois et prit part à une nouvelle conjuration révolutionnaire en Europe centrale, de caractère international et prolétarien. La conjuration était dirigée par le Comité Central de Démocratie Européenne à Londres, et un rôle de premier ordre devait y être joué par la Hongrie, la Basse Austriche, la Silésie et la Galicie. Goslar préparait la révolte pour 1850 à Cracovie et en Galicie occidentale. Il fut arrêté vers la fin de 1851 et exécuté à Vienne ensemble avec le Hongrois Maurice Pataky-Piringer, qui menait une activité révolutionnaire dans l’Allemagne du nord conformément aux instructions envoyées de Londres par Kossuth. Le jugement prononcé contre les deux témoigne d’une liaison certaine existant entre les activités révolutionnaires polonaise et hongroise après 1848.