Obrządek słowiański w Polsce IX-XI wieku i zagadnienie drugiej metropolii polskiej w czasach Bolesława Chrobrego

  • Józef Umiński

Abstrakt

LE RITE SLAVE EN POLOGNE AU IXe ET AU Xe SIÈCLE, ET LE PROBLEME DE LA DEUXIÈME METROPOLIE POLONAISE A L’ÉPOQUE DE BOLESLAS LE VAILLANT

L’auteur, dans son article écrit peu de temps avant sa mort (1954), expose son point de vue sur le problème compliqué de l‘existence éventuelle en Pologne du rite slave sous la forme introduite en Moravie par Constantin et Méthode. La confrontation de nombreux arguments permet de conclure — contrairement à l'opinion généralement admise dans les milieux scientifiques polonais — à l'existence de ce rite en Pologne. Selon l’auteur, le rite slave aurait pénétré sur les terres habitées par les Vislanes et touchant à la haute Vistule vers la fin du IX£ siècle, comme conséquence de la conquête politique ces terres par l’Etat morave. C’est là que se concentrent désormais les principales influences des partisans de ce rite. L’information énigmatique de Gallus Anonyme, chroniqueur polonais du début du Xle siècle, sur la présence dans la Pologne de Boleslas le Vaillant (992—1025) de deux métropolitains assistée de suffragants, est interprétée par l'auteur comme existence à côté du métropolitain latin, institué à Gniezno à partir de l'an 1000, d‘un métropolitain de rite slave avec siège, probablement, à Cracovie. Cette dernière province métropolitaine fut définitivement supprimée à la suite des troubles qu'avait provoqués, dans les années trente du Xle siècle, „la réaction païenne".

Le fait de l'existence en Pologne du rite introduit par Méthode est corroboré par la circonstance que ce rite apparait d’une façon générale dans les pays slaves: en Moravie, en Bohême, en Slovaquie, en Bulgarie et — ainsi que l'auteur tient à le souligner — dans l'Etat russe. — L'admission de l'hypothèse avancée dans l'article nous permettra de trouver une explication des informations de source — interprétées jusqu'ici de manière tellement diverse —, telles que: la présence sur la liste des évêques de Cracovie des noms de Prohor et de Proculf; les mentions de Gallus Anonyme que la mort de Boleslas le Vaillant fut pleurée par les représentants ,,Latinorum et Slavorum“; la lettre de Mathilde, princesse lorraine, au roi Mesco, de 1027 environ; la fameuse charte de Henri IV destinée à l'évêché de Prague, de 1086; ou bien les relations des annales du chapitre de Cracovie, concernant les archevêques Hippolyte et Bożęta, de 1027. Ce qui nous frappe, égallement, c'est l'apparition fréquente parmi les plus anciennes invocations des églises en Pologne de noms de saints, tels que: Georges, Nicolas, André, Clément et Procope, qui sont particulièrement caractéristiques du rite slave. Des noms de même type se répètent aussi avec persistance parmi les membres de certaines des plus anciennes familles de la chevalerie polonaise, ou plus exactement de Petite-Pologne.

Malgré sa déchéance, le rite de Méthode a laissé en Pologne des traces — quoique assez dificilement déchiffrables —- tant dans les futures légendes, que surtout dans les coutumes médiévales de l'Eglise.

Opublikowane
2019-04-23
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