Les Rapports annuels du Réseau européen des migrations : Analyse comparée

  • Alida Siletti Università degli Studi di Bari Aldo Moro
Słowa kluczowe: Raporty roczne; European Migration Network (Europejska Sieć Migracyjna); National Contact Points (Krajowe Punkty Kontaktowe); diagramy Peirce’a; adresaci

Abstrakt

Raporty roczne Europejskiej Sieci Migracyjnej: Analiza porównawcza

Autorka analizuje sześć Raportów rocznych (Annual Reports, AR) stworzonych przez European Migration Network (EMN), w szczególności dwa ogólne AR (napisane w języku angielskim) i cztery AR oparte na danych francuskich i włoskich National Contact Points (NCP, Krajowe Punkty Kontaktowe) (napisanych odpowiednio w języku francuskim i angielskim). Analiza ma na celu zbadanie, w jaki sposób paratekst, a mianowicie diagramy Peirce’a (mapy, pola i wykresy), nie tylko przyczynia się do lepszego zrozumienia tekstu przez docelową grupę odbiorców w porównaniu z AR, w którym te narzędzia są rzadkie lub w ogóle nie występują, ale przekazują także opinię swoich autorów. Hipoteza, zweryfikowana podczas analizy, opiera się na przekonaniu, że EMN wybiera oficjalne i wiarygodne dane, aby przyciągnąć uwagę opinii publicznej, a więc nie respektuje neutralności, która może dotyczyć oficjalnego sprawozdania instytucji. Jeśli użycie diagramów Peirce’a jest szersze w AR EMN niż w AR NCP, narzędzia te reprezentują wiarygodność instytucji i polityków, którzy mogą być zainteresowani ich odczytaniem, ale są również źródłem autorytetu redaktorów, którzy je piszą. Badania te są oparte na analizie dyskursu eksperckiego i instytucjonalnego (Maingueneau 2002; 2004; Maris 2002; Cussó i Gobin 2008) oraz na jego pragmatycznych wynikach (Bouchard 2015; Espeland 2015).

Les Rapports annuels du Réseau européen des migrations : Analyse comparée

Cette recherche porte sur six Rapports annuels (RA) du Réseau européen des migrations (REM), dont deux RA de synthèse (rédigés en anglais) et quatre RA élaborés par ses points de contact nationaux (PCN) français et italien (rédigés en français et en anglais, respectivement). Elle analyse comment les outils paratextuels contribuent à l’intelligibilité du texte auprès du public cible par le biais, entre autres, d’une comparaison avec les documents où ces indices sont réduits, voire absents, ainsi qu’à véhiculer le point de vue de leurs auteurs. A partir de la définition de « diagrammes peirciens » (Peirce 1902) et de son application à l’ensemble de graphiques, tableaux, encadrés, diagrammes qui apparaissent dans le texte et dans le cotexte du document principal, nous examinerons ces outils d’intelligibilité et d’autorité auprès de leurs auteurs et de leur cible, représentée par des institutions mais aussi, nous l’inférons, par le grand public. Quant aux RA des PCN français et italiens, on remarquera s’ils présentent des régularités en termes de typologie textuelle — des sections explicatives alternant avec des sections plus descriptives (Adam 2008) — et s’ils recèlent des données communes, mais également s’ils sont en lien avec le RA du REM, dont le but est entre autres de faire une synthèse des RA des PCN. Plus en détail, nous nous intéresserons à l’emploi des diagrammes peirciens : nous formulons ainsi l’hypothèse que, tout en s’agissant de données officielles et fiables, le REM les choisit afin de capter l’attention du public, se détachant ainsi partiellement de l’objectivité qui devrait concerner un RA en tant que compte rendu officiel d’une institution. D’un point de vue fréquentiel, dans les RA de synthèse du REM figurent de nombreux diagrammes peirciens, contrairement aux RA des PCN. Si, en termes de réception, leur présence dans un document officiel tel que le RA de synthèse du REM est un indice de fiabilité et de clarté à l’égard des politiques ou de l’opinion publique qui pourraient le lire, pour ses rédacteurs, les diagrammes peirciens sont un indice d’autorité en raison de la référence à des sources officielles et premières d’où les commentaires aux diagrammes sont tirés. Notre analyse tâchera, entre autres, de vérifier ces hypothèses et remarques préliminaires à l’appui de l’analyse du discours expert et institutionnel (Maingueneau 2002 ; 2004 ; Maris 2002 ; Cussó & Gobin 2008) et de ses implications pragmatiques (Bouchard 2015 ; Espeland 2015).

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Opublikowane
2019-10-24
Dział
Artykuły