Rys historyczny literackich kontaktów polsko-belgijskich
Abstrakt
[Abstrakt tylko w j. francuskim / Abstract only in French]
Esquisse historique des contacts littéraires polono-belges
La Belgique est un des rares pays d’Europe avec lesquels la Pologne eut toujours des contacts amicaux.
Dans tous les domaines de la science et de l’art sacré et profane polonais, les Mosans imprimèrent − aux XIe et XIIe siècles − leur marque. Les Notatki kupca krakowskiego w podróży do Flandrii z r. 1401-1402 (Notes d’un marchand de Cracovie faites au cours d’un voyage à travers la Flandre en 1401-1402) fournissent des informations sur le commerce entre les villes polonaises et belges.
Mais le plus riches et fructueux furent les contacts polono-belges dans domaines de la culture et de la science. L’université de Lovanium attira de très nombreux polonais.
Les contacts polono-belges laissèrent des traces dans la littérature polonaise. Jean Kochanowski écrivit un poème latin, Elegia III 8, en l’honneur de son ami Carolus Utenhove. André Schoneus inséra dans son poème Fidus Comes (1601) un éloge de l’université de Louvain et du célèbre savant Juste Lipse, un grand ami des Polonais. Après la mort de Juste Lipse, Simon Birkowski composa une élegie funèbre: Elegia de obitu Clarissimi et Doctissimi viri Justi Lipsii [...]. Le poème de Vespasien Kochowski Tablica z napisem rymu słowiańskiego, wielkiemu cnotą i nauką Justusowi Lipsjuszowi, Beldze (Tableau avec une inscription de la rime slave au Belge Juste Lipse, grand par sa vertu et sa science) est la preuve d’un vrai culte de Juste Lipse en Pologne.
Sébastian Gawarecki consigna ses impressions du voyage belge de Marc et Jean Sobieski dans son Diariusz Peregrinatii do cudzych krajów z Ich Mciami PP. Sobieskimi, Wojewodzicami Ruskiemi in Anno Dni 1646 mensis Februarii die 21, krótko opisany przeze mnie (Journal du voyage vers des pays étrangers avec Messeigneurs Sobieski, fils du voïvode ruthène in Anno Dni 1646 mensis Februarii die 21, décrit brièvement par moi). Georges Ossoliński décrivit ses études à Louvain (1613-1614) dans son Pamiętnik (Mémoires).
En 1624, Ladislas Vasa (le futur roi de Pologne Ladislas IV) fit un voyage en Belgique en compagnie de son maître Stanislas Albrycht Radziwiłł, grand chancelier de Lituanie. Ce voyage laissa une trace dans la littérature: non seulement Radziwiłł le relata dans son Epistome rerum gestarum in Regno Polonicae [...], mais encore Etienne Pac et Jean Hagenaw en firent l’objet de leurs mémoires et Samuel Twardowski composa un poème intitulé Władysław IV, król polski i szwedzki (Ladislas IV, roi de Pologne et de Suède). Tous les échos littéraires se trouvent présentés dans l’ouvrage d’Adam Przyboś Podróż królewicza Władysława Wazy do krajów Europy Zachodniej w latach 1624-1625 w świetle ówczesnych relacji (Le voyage du prince royal Ladislas Vasa dans les pays d’Europe Occidentale dans les années 1624-1625 à la lumière des relations de l’époque).
Christophe Opaliński écrivit des lettres d’Anvers et de Bruxelles destinées à son frère Luc. Dans ce cortège officiel, il y eut entre autres Stanislas Oświęcim, qui coucha par écrit ses impressions dans son Diariusz (Journal).
Dans Lyricorum Libri IV de Mathias Casimir Sarbiewski (Anvers 1632) figura une ode Ad Balthasarum Moretum lyrica, et l’édition suivante (1634) comporta le poème Ad amicos Belgas. Samuel Przypkowski et Venceslas Potocki présentèrent le célèbre siège d’Ostende.
La Belgique fut un pays aimé de poètes et d’écrivains polonais, qui s’y rendaient volontiers. Leurs lettres, mémoires, poèmes et articles en sont un témoignage éloquent. Il y eut parmi eux Cyprian Norwid, Jules Słowacki, Théophile Lenartowicz − auteurs de lettres, Sigismond Miłkowski − auteur d’articles et de mémoires, Henri Merzbach et Vladimir Wolski − auteurs des poèmes Lettres de Belgique, Henri Sienkiewicz, écrivit des lettres d’Ostende, Constantin Marian Górski − auteur des poèmes: Nad morzem (Au bord de la mer), Krajobrazy flamadzkie (Paysages flamands) et Brugia (Bruges), Marie Komornicka, à qui nous devons une lettre d’Ostende.
Marie Dąbrowska raconta son mariage célébré en l’église Notre-Dame-du-Sablon dans le roman Noce i Dnie (Les Nuits et les Jours). Les écrits juvénils suivants sont aussi fruits de son séjour belge: Notatki z wycieczki po Belgii (Notes d’une excursion à travers la Belgique) (1910) et Szkice belgijskie (Esquisses belges) (1914). Dans le roman autobiographique Proch (La Poudre), Jules Kaden-Bandrowski présente la vie réelle des étudiants polonais en Belgique tout en faisant beaucoup d’observations intéressantes.
Les événements de la Première Guerre mondiale en Belgique fournissent le sujet du roman d’Edouard Ligocki Sambra i Moza (Sambre et Meuse). Vitold Noskowski présenta ses observations dans les reportages Ludzie i armaty (Z podróży na front belgijski) (Les hommes et les canons (Voyage au front belge)), 1918.
Les événements de la Deuxième Guerre mondiale trouvèrent un chantre de grande qualité en Xavier Pruszyński: Gwiazda wytrwałości (Etoile de la persévérance), et 1. Dywizja pancerna w walce (La Ière Division cuirassée au combat), avec une introduction du général Maczek (Bruxelles 1947).
Après la guerre, K. I. Gałczyński écrivit quatre poèmes contenant des impressions du poète séjournant à Bruxelles en 1932. Bien des problèmes polono-belges furent abordés dans le livre de Gustave Jackowski W walce o polskość (Lutte pour le maintien de l’esprit polonais).
− On présente ici très sommairement le problème: la Belgique dans la littérature polonaise. Il y a encore bon nombre de problèmes à explorer, p.ex. la littérature belge en Pologne, l’intérét porté en Belgique à la littérature polonaise, etc.
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