Jeden motyw antyczny w poezji Norwida: bruk rzymski
Abstract
UN MOTIF ANTIQUE DANS LA POÉSIE DE NORWID: LE PAVÉ ROMAIN
Le présent travail se propose d’envisager la fonction artistique d’un motif norwidien, à savoir celle du pavé romain. Ce motif — là a une signification bien étendue. C’est qu’il semble représenter la culture romaine toute entière: un petit fragment, un „grain de poussière" permet d’entrevoir l’empreinte de toute une histoire.
Le pavé romain intéresse Norwid pour plusieurs raisons. Il est tout d’abord la pierre historique, témoin des vicissitudes de la Ville Éternelle appelée par Norwid le „cothurne terrestre du Christ". Les pierres de la rue romaine constituent une sorte de synthèse de l’art et de l’histoire de Rome: la vision du poète (Quidam) nous fait assister aux plaintes des pierres qui s’éveillent la nuit et qui rêvent à leurs demeures primitives — sarcophages, arcs, frontons de temple — d’où elles avaient été arrachées.
C’est cependant une autre signification du pavé romain qui préoccupe davantage l’e3prit du poète. Ce pavé est inséparablement lié avec le monde chrétien. Il a été lavé par le sang des martyrs; cette pierre est devenue un vrai „martyrum lapis". Le pavé romain devait aussi abriter le monde souterrain des catacombes le monde de la vérité qui mûrissait secrètement.
La fonction fondamentale du motif du pavé romain est sa fonction sémantique dont on vient de parler. On peut pourtant relever encore d’autres fonctions de ce motif: il joue un rôle important dans la création d’une métaphore originale, il engendre une image poétique. Cette image — là comporte également une fonction sémantique; elle est créée par le poète en vue d’expliquer certaines notions, par exemple celles de la vraie et de la fausse poésie. La juste perception de la poésie est celle qui ressent le frémissement des catacombes sous le pavé romain...
Dans la dernière période de l’activité poétique de Norwid, le pavé romain est remplacé par les pierres du pavé varsovien qui revient à plusieurs reprises dans Le piano de Chopin — où le piano de l’artiste choit sur le pavé — ainsi que dans le Dédicace où nous voyons, sur le pavé de la capitale, briller des larmes et du sang.
Le présent travail constitue un commentaire sur un mot de la langue poétique de Norwid; c’est une sorte de dévoloppement d'un article du dictionnaire norwidien à venir.
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