Ironia w liryce Norwida

  • Barbara Wosiek

Abstract

Wstęp, Norwid o ironii, Funkcja ironii w liryce Norwida, Typy wypowiedzi ironicznej, Sygnalizowanie podtekstu ironicznego w utworze, Bibliografia

IRONIE DANS LA LYRIQUE DE NORWID

Les travaux concernant Norwid envisageaient l’ironie comme un des traits les plus caractéristiques de son oeuvre poétique. C’est dans l’ironie qu’on voyait le plus grand obstacle barrant l’accès à cette oeuvre (Borowy). Nous trouvons des chapitres ou au. moins quelques passages consacrés à cette ironie dans chaque ouvrage presque se rapportant à Norwid. Mais une revue plus minutieuse de ces nombreux ouvrages nous amène à la constatatio que seulement dans des très rares cas on soumettait ce phénomène à une analyse littéraire plus approfondie (par exemple dans des travaux d’après-guerre de Borowy, de Makowiecki, de Sławińska, de Wyka). Cependant même dans ces cas-là touçhait-on à peine le problème de l’ironie à l’occasion des autres questions. Prééalent les monographies psychologiques et biographiques n’attaquant le problème de l’ironie norwidienne que pour mieux explorer la sihouette psychique du poète. Le travail de Kołaczkowski Sur l’ironie de Norwid, est l’unifique position consacrée que pour la réalisation de l’ironie le poète utilisait „d’inattendus moyens d'expression artistique”, sans analyser pourtant ces moyens d’une façon plus approfondie.

Vu le. chaos méthodologique dans nos recherches littéraires il y aurait lieu de l’objet de la recherche. Nous rejetons les conceptions psychologiques et esthétiques qui sont sans utilité pour notre analyse. D’après notre conception de l’ironie nous avons à f aire à l’expression ironique chaque fois que le sens littéral d’une phrase est opposé au sens de l’ensemble de l’oeuvre. La réalisation de cette essentielle opposition ironique peut être bien différente et c’est justement cette diversité qui, à côté des fonctions différentes de l’ironie dans des oeuvres particulières, détermine la division effectuée dans la matière étudiée et, conséquemment, détermine aussi la structure du travail lui-même.

L’analyse de nombreuses énonciations théoriques de Norwid amène à croire que les oeuvres possédant une structure ironique étaient sciemment construites par le poète précisément de cette façon-1 à. Norwid introduit l’ironie pour les trois motifs suivants:

  1. l’ironie reflète fidèlement la structure ironique de la-réalité; 2. elle a des facultés formatrices et éducatrices; 3. elle sert à manifester l’attitude du poète lui-même, son attitude envers le milieu social et l’époque.

Cet état des choses permet d’entreprendre l’étude qui se pose un but double: 1. étudier la fonction que l’ironie remplit dans la poésie lyrique de Norwid; 2. montrer la diversité des moyens d’expression artistique qui signalent et réalisent le contraste ironique. La duplicité du but a déterminé la division du travail en deux parties s’occupant des deux groupes de problèmes mentionnés ci-dessus.

Le travail se borne à l’étude des menus poésies lyriques de Norwid; des grands poèmes ne sont pas pris en considération. L’ironie dans d’autres genres littéraires n’est pas discutée qu’à titre d’exemple.

La première partie du travail étudie plusieurs problèmes; elle analyse quelques fonctions fondamentales de l’expression ironique dans la poésie de Norwid. L’ironie est alors surtout un moyen d’appréciation. L’appréciation des phénomènes montrés dans le texte doit se laisser interpréter d’une manière entièrement univoque, doit se laisser reconstruire d’après d’autres signaux contenus dans le texte. Cette fonction essentielle de l’ironie se retrouve dans toutes les poésies ironiques de Norwid. Ausis bien les personnages dans des poésies dialoguées, que les phénomènes présentés sont sujets à une appréciation univoque. Norwid montre dans chaque poésie deux aspects de la chose: à une conception radicalement fausse traitée ironiquement s’oppose la solution positive proposée par l’auteur (Lapidaria, Polka, Marionetki). Dans les énonciations où un commentaire direct fait défaut l’appréciation n’est que suggérée.

Soulignée par dé nombreux critiques, la proximité du tragique et du comique et dans le cas de Norwid particulièrement intéressante. Nous trouvons bien souvent dans l’expression ironique du poète des moyens artistiques qui sont habituellement propres au comique. C'est seulement en fonction du contexte qu'on arrive à les dépouiller de leur comisme et à découvrir le vrai tragique de l’événement qu’on présente. Cette fonction „démascatrice” de l’ironie par rapport aux phénomènes quasi- comiques collabore d’une façon toute particulière avec la satire.

Dans les satires ironiques de Norwid le problème se réduit à l’apréciation de la civilisation contemporaine. Le fait que certains milieux et certaines choses (p. ex. le peuple, la religion) sont hors de lâ portée de la satire permet de conclure à ce que l’adresse de l’ironie est socialement bien déterminée. Grâce à une vue intégrale de la réalité chez Norwid, une énorme importance revient dans ces poésies-là à la loi qui porte sur l’extension des significations des mots et des choses. Le personnage qui parlé aussi bien que le personnage ironiquement caractérisé sont toujours quelque „pars pro toto” représentant le milieu tout entier.

A côté des services rendus à la satire, l’ironie a pour fonction de montrer les vérités qui sont trop tragiques pourqu’elles puissent évoquer le sourire, aussi passager qu’il soit. D’ironie remplit ici de rôle d’une sourdine par rapport au pathos lié avec ces problèmes-là. „L’ironie des choses” chez Norwid est une loi à laquelle toutes les relations entre les hommes sont sujettes. Un exemple le plus typique de cette „loi” ironique est le motif de la solitude d’un grand homme, solitude dont l’image synthétique' est le Christ. Cette loi a été peut-etre formulée le plus nettement dans les poésies Coś ty Atenom... et Wielkość.

La deuxième partie du travail a pour but de mettre en relief les moyens qui dans des poésies particulières contribuent à la réalisation du contraste ironique et qui signalent l’appréciation positive. Tout d’abord on distinque deux types d’expression ironique. Dans l’expression ironique directe le poète signale son propre-point de vue à l’aide de commentaires de toute sorte.

Quant à l’expression ironique indirecte on peut y distinguer plusieurs types: a) renonciation du personnage ironiquement traité (Kwiryty, Lapidaria); b) l’énonciation du personnage représentant le point de vue de l’auteur (Pismo); c) l’image ironique — les motifs qui contribuent à la plasticité de la vision poétique bien souvent caractérisent indirectement le-milieu; cette fonction est très souvent remplie par l’image du salon (Nerwy, Sława); d) la situation ironique — dans certaines poésies qui se rapprochent particulièrement de la structure dramatique l’expression ironique se contente de ne montrer que la situation, de ne faire que rapprocher, sans commentaire, de différentes attitudes ou réactions humaines, de n’indiquer enfin que 1 ironique „logique” des événements — l’ironie du sort (Malarz z konieczności, Lapidaria, pstatni despotyzm, Wieczór w pustkach).

Chacun de ces types de structure ironique a recours aux „signaux” les plus appropriés à la mise en relief l’attitude du poète envers les phénomènes représentés. Bien souvent — comme c’est d’ailleurs le cas de tous les moyens d’expression artistique — de différents moyens de cette signalisation peuvent se compléter, l’une peut secourir l’autre ou même la doubler. Cette fonction de signaler le point vue de l’auteur peut être remplie par de différents éléments de l’oeuvre. Dans le présent travail on en a analysé les plus importants: le choix du genre littéraire, le titre, le sous-titre, les motifs, l’épithète, la comparaison, la structure n’ayant qu’en apparence la forme d’une raisonnement logique, l’intonation et les moyens graphiques faisant ressortir les mots particulièrement significatifs.

Published
2019-04-23
Section
Articles