Stosunek istoty do istnienia w bycie według Piotra z Sienna na podstawie jego komentarza do Metafizyki Arystotelesa
Abstract
[Abstrakt tylko w j. francuskim / Abstract only in French]
La relation de l'essence à l'existence d'après Pierre de Sienno à la base de son commentaire sur la Métaphysique d'Aristote
Le maître de l'Université de Cracovie, Pierre de Sienno, a pris part dans le différend médiéval concernant la relation entre l'essence et l'existence. Il est l'auteur du premier commentaire cracovien sur la Métaphysique d'Aristote, écrit en 1418. Cet œuvre n'a pas été édité jusqu'aujourd'hui. En l'écrivant, le penseur cracovien s'est modélé sur le commentaire analogue de Jean de Ziębice en créant son imitation spécifique. Pareillement comme Jean de Ziębice, il n'a omis ni le livre trois ni le livre onze de la Métaphysique d'Aristote, comme s'était souvent arrivé dans les commentaires nominalistes, par exemple chez Jean Buridan et Marsile d'Inghen.
Cet article est une présentation de l'avis de Pierre de Sienno sur la question principale de la métaphysique scholastique, à savoir sur l'être étudié dans l'aspect de l'essence et de l'existence. Se modélant sur ses prédécesseurs (Jean de Ziębice et Jean Buridan), notre commentateur a présenté son opinion sur l'essence et l'existence dans deux questions du livre quatre de son commentaire sur la Métaphysique d'Aristote. Dans la question intitulée: „Utrum in omni re esse et essentia sint idem”, en appliquant la méthode dialectique comme celle aboutissant à la vérité, Pierre a d'abord allégué les opinions suivant lesquelles l'essence et l'existence ne se diffèrent pas réellement entre elles. Après avoir présenté toutes les opinions opposées concernant ce problème, Pierre de Sienno a présenté son propre point de vue pour démontrer, en voie de confrontation avec celles-ci, la justesse des positions de ceux qui avaient soutenu, que l'être et l'essence de quelque chose c'est le même.
La deuxième question: „Utrum esse et essentia differant secundum rationem” a l'importance essentielle pour le problème y considéré. Le penseur cracovien a particulièrement attiré l'attention sur ce qu'il faut comprendre par la différence conceptuelle (secundum rationem). Si les noms l'essence et l'existence ne doivent pas être les notions vides, quelque chose dans la chose même (aliquid in re) doit leur correspondre, ce qui signifie que les notions indiquées par ces noms doivent s'accorder avec la vérité. Ce qui correspond aux notions signifiées par les noms de l'essence et de l'existence c'est la chose même (res), considérée de deux points de vue différents (habitudines). En considérant la chose dans l'aspect de ce qu'elle est, nous concevons son essence; en considérant la même chose dans l'aspect qu'elle est, nous concevons son existence. La différence secundum rationem indique donc la différence qui a été introduit par l'intellect, à savoir celle qui est le résultat des processus cognitifs séparés que nous appliquons pour la même chose dans le but de connaître son essence ainsi que le fait de son existence. Donc c'est une solution en esprit de philosophie aristotelicienne proposée, suivant Pierre de Sienno, par Averroès.
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