Spór o interpretację testamentu Bergsona
Abstract
[Abstrakt tylko w j. francuskim / Abstract only in French]
Une controverse autour du testament de Bergson
Bien qu’on dise que Bergson réfusât à recevoir le baptême pour rester avec des Juifs persécutés, Bergson lui-même dans son testament écrivit: „Je me serais converti, si je n’avais vu se préparer [...] la formidable vague d’antisémitisme [...]”.
Or, dans la littérature bergsonienne, si l’on fait une réflexion sur cette phrase citée, en général on contourne le problème d’antisémitisme.
D’après Gilson (A), un chrétien convaincu ne peut réfuser le baptême. Alors, la discussion relative à la phrase citée ci-dessus est privée de sens; ainsi la question de l’anitisémitisme est complètement éliminée.
D’après Gouhier (B), c’est le bergsonisme qui explique l’attitude de Bergson exprimée dans son testament. Dans la perspective de la philosophie bergsonienne, la plus importante est l’adhésion morale au catholicisme. Recevoir ou ne pas recevoir le baptême, c’est une question secondaire. Alors secondaire est aussi la question de l’antisémitisme.
Pourtant: (ad A) un vrai chrétien (convaincu) ne peut pas être antisémite. L’antisémitisme est en même temps antichristianisme.
(Ad B) dans son testament Bergson a exprimé sa foi religieuse, ses convictions personnelles, alors que sa philosophie (métaphysique positive) ne doit s’en tenir qu’à l’expérience et au raisonnement. On ne peut pas expliquer ni l’adhésion morale au catholicisme, ni le refus du baptême par le bergsonisme.
Le texte du testament de Bergson c’est un appel moral et la question de l’antisémitisme y joue le rôle principal.
Copyright (c) 1996 Roczniki Filozoficzne
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