Getto, asymilacja czy integracja zbiorowa?

Main Article Content

Gille Verbunt

Abstract

[tylko w j.. francuskim / olnly in French]


Ghetto, assimilation ou intégration collective?


La problématiuqe de l’intégration des immigrés en France est en train de se modifier profondément. Jusqu’en 1960 l’immigration répondait à une pénuire de travailleurs; dans les 10, 15 années suivantes, l’immigration était nécessaire pour pourvoir les postes de travail refusés par les Français (les travaux sales, pénibles, dures, mal payés). De plus en plus, l’immigration a comme fonction d’assurer la souplesse d’adaptation du marché de l’emploi: elle permet de faire venir des travailleurs du Tiers Monde pendant les périodes d'activité intense et de les renvoyer en temps de calme économique; les pays industrialisés font ainsi retomber sur le Tiers Monde une partie du coût de l’entretien du stock de la main d’oeuvre.


Tant que l’immigration répondait à une besoin permanett de travailleurs et de population active, l’intégration a été favorisée. Mais à présent la politique de l’immigration tend à renforcer la mobilité des immigrés. Ainsi on freine l’introduction des familles de ces travailleurs, on continue à les loger dans les foyers-hôtels séparés de la population française, on multiplie les contrats de travail temporaire (pour deux ou trois ans), après lesquels les immigrés sont obligés de rentrer. Un projet de loi prévoit le refoulement des immigrés au bout de quelques mois de chômage.


A travers ces mécanismes nouveaux du marché de l’emploi que sont la sous- traitance, le travail temporaire, le travail à domicile, les contrats à durée déterminé, on déployé des efforts pour individualiser les intérêts des travailleurs ou des groupes de travailleurs et d’éviter la constitution d’une force revendicative homogène: là aussi tout est fait pour éviter l’intégration.


En effet, l’experience apprend qu’au bout d’un séjour de quelques années en France, les immigrés ont les mêmes revendications que les travailleurs français. Il est donc nécessaire, pour les employeurs, de renouveler constamment le stock des immigrés et de diviersifier leurs origines et leurs intérêts.


Si telle est la politique officielle de la France, de nombreuses organisations françaises refusent de cautionner cette tendence à rendre encore plus précaire la situation des immigrés. Les Eglises, les syndicats CGT et CFDT et de nombreuses organisations humanitaires (souvent d’origine chrétienne) vont à l’encontr de cette politique en mettant l’accent sur le droit des immigés de décider de leur propre avenir, de conserver leur identité culturelle et de s’organiser pour le respect de leurs droits.

Article Details

Section
Articles